Le saule marsault est un arbre indigène et rustique que l’on retrouve dans tout l’hémisphère nord, et en particulier sur les collines. S’adaptant à son milieu, il peut se développer en en arbuste aux multiples troncs, en arbrisseau de moins de 4 mètres de haut ou en arbre, atteignant aisément les 10 à 12 mètres de haut. Des ramifications nombreuses et peu serrées se développent sur son tronc court, donnant à son port un aspect arrondi caractéristique.

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Très résistant et de croissance rapide, le saule marsault est le seul saule à pouvoir se passer d’humidité. Ses larges feuilles gaufrées sont lancéolées, peu luisantes et de couleur vert foncé sur le dessus, très nervurées avec un duvet blanc grisâtre en dessous. Ses fleurs apparaissent avant les feuilles et forment des chatons, qui sont mâles ou femelles selon les arbres. Quand les arbres mâles fleurissent, les saules se parent de chatons gris laineux à jaune, les rendant particulièrement majestueux. Ses fruits ressemblent à des capsules et libèrent des graines très fines enveloppées de poils soyeux, issus seulement des arbres femelles.

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Les saules mâles et femelles fournissent tous les deux du nectar et ont tout deux un fort potentiel mellifère pour tous les insectes pollinisateurs : c’est l’une des premières nourritures des butineurs de l’année, fournissant tôt dans la saison des protéines et de l’énergie. On estime à environ 100 kg la production de nectar par hectare et à 1 000 kg celle de pollen par hectare. Si ces essences fournissent beaucoup de chatons, c’est qu’ils comptent sur une fertilisation par le vent –on parle de fécondation anémophile. En produisant beaucoup de pollen, le saule s’assure un autre mode de pollinisation, en comptant sur une fertilisation par les insectes, afin de doublement s’assurer une descendance. Les chatons, très colorés, se voient de loin et exhalent une odeur de miel, ce qui attire particulièrement les abeilles.

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Le saule a également un intérêt écologique particulier : il développe un grand réseau de racines superficielles qui permettent une circulation importante de l’oxygène. De nombreux micro-organismes vivent dans ses racines qui dégradent et oxydent les matières polluantes organiques. C’est la raison pour laquelle on l’utilise beaucoup dans les stations d’épuration des eaux usées et pour la dépollution des sols contenant des métaux lourds par un procédé appelé phytoremédiation.

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Les jeunes saules sont très utiles pour les frelons : l’écorce tendre est facile à broyer, ce qui leur permet, en mâchant cette fibre abondante, de construire leur nid. Quand l’automne arrive, la sève leur sert également à se nourrir.

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Ces arbres ornementaux peuvent également être cultivées pour la production de jets d'osier utilisés dans la vannerie.

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